Les Ombres
du 4 au 25 novembre 2016 à la maison de l'Amérique Latine - 7, rue de la Course à Strasbourg
Une semaine parmi les ombres à chercher la lumière. Passer au milieu de ces silhouettes, comme un courant d'air, des fantômes qui disparaissent, quand le jour se lève. Des ombres dans la brume du matin, de passage dans nos vies. Un souvenir fugace pour nous, entre un café et notre quotidien. Pousser sur les ISO et ouvrir grand ma lentille, laisser entrer les faibles lueurs qu’ils réfléchissaient, saisir des formes et leurs mouvements. Car au final, c’est de ça qu’il s’agit, du mouvement, de flux de personnes, qui espèrent ou désespèrent, qui fuient la guerre ou l’oppression politique. Ce cas précis, pour évoquer toute les migrations, quelles qu'elles soient. Les migrations modernes, ne sont plus celles de l’aube de l’humanité, on reste poussé par l’instinct de survie : Partir ou mourir ? Partir où ? Il n’existe plus de terre promise malheureusement, plus d’espaces vierge et accueillant à coloniser. Il reste les déserts ou la Sibérie … Je crois que je préfèrerai aussi tenter ma chance sur les terrains vagues européens ! Une errance sans fin, des courants d’air, des ombres dans nos vies. Mon propos n’était pas de dénoncer, mais de témoigner. J’ai fait le choix d’être invisible, ne pas provoquer de réaction, ni d’interaction, être un témoin silencieux et en mouvement. Prendre des images à la volée, vissé sur la selle de mon vélo, portable à la main, cape d’invisibilité et capsule d’isolement moderne par excellence … Montrer aussi qu’on peut photographier, faire des images, qui ont du sens sans forcément utiliser un matériel professionnel. J’ai voulu aussi associer des mots aux images, sous forme de poésie, de textes de chansons, ou de commentaires. Neuf « plumes » ont répondu à mon appel, neuf personnes qui ont parfaitement saisie mon propos et ma démarche … Il ne s’agissait pas de briller, mais de mettre en lumière. Neuf tableaux commentés, interprétés, un dixième pour permettre à d’autres de s’exprimer sur la série de manière spontanée, en faire une exposition vivante et interactive en sorte, provoquer des réactions, des histoires, de l’espoir au final.
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